L’étude de l’industrie osseuse d'Alfort 2 est riche de plus de 200 outils en os et bois de cervidés et d’environ 1150 déchets de taille. Ce corpus de l’outillage en matière dure animale largement diversifié représente actuellement l’un des plus importants artisanats du Néolithique et de l’Age du Bronze du Bassin parisien. Une grande palette des outils de la vie domestique de ce site de l'interfluve Seine-Marne est représentée, allant des outils tranchants sur os aux outils pointus, en passant par les outils perforés, mousses et autres emmanchements. L’outillage aménagé sur les bois de cerf élaphe dépasse l’utilisation classique des emmanchements de gaine de haches. On retrouve des objets en bois de cervidés utilisés à des fins agricoles ou autres fonctions comme certains biseaux ou pics. Les techniques de débitage reposent également sur des procédés artisanaux variés et connus ailleurs : flexion, percussion directe et indirecte, abrasion, entaillage, perforation, évidage … Bien que les outils soient bien finalisés, la fonction de certains d’entre eux est restée imprécise en raison du peu ou pas d’exemples similaires dans d’autres sites. En effet, la perforation diaphysaire unique et centrale des premières phalanges d’aurochs et de bœufs ne nous fait pas penser aux traditionnels sifflets. En tous cas, la perforation par entaillage de certaines phalanges laisse penser à un récepteur d’outil plutôt qu’à une autre fonction précise. De même que l’usure avancée des bords de palettes d’omoplates de grands vertébrés ou de moyenne taille pencherait vers une utilisation de ces objets comme ustensile agricole (pelle, bêche ?).