Les célèbres collections anthropologiques d'Afalou Bou Rhummel retrouvées dans l'abri-sous-roche n° 3 par Camille Arambourg en 1927 et fouillé de 1928 à 1930 ont révélé le caractère sépulcral particulier de cette population ibéromaurusienne du Paléolithique supérieur composée d'une cinquantaine d'individus jeunes et adultes. Plusieurs travaux spécialisés ont vu le jour après la fameuse monographie de 1934 consacrée à l'ensemble des grottes de Beni-Seguoual. Ce présent ouvrage met en évidence de nouvelles recherches paléoanthropologiques et paléopathologiques selon des paramètres d'analyse basés sur la morphogenèse architecturale cranio-faciale par imagerie numérisée. Les rythmes de croissance, la trajectoire des pièces osseuses et leur mécanisme architectural sont alors au centre de toute compréhension cinétique de la croissance faciale. Cette lecture architecturale du puzzle cranio-facial a permis de retrouver certaines structures profondes en relation avec les désordres occlusaux. Ainsi ces derniers, phénomènes de plus en plus croissants dans nos populations contemporaines ne sont plus analysés séparément du crâne et de la face. De même, les ensembles post-crâniens notamment le rachis, perturbateur important de l'harmonie faciale et occlusale et le squelette du membre inférieur, participent également à la bonne ou mauvaise adaptation de l'équilibre postural dont les phénomènes se répercutent parfois par voie ascendante sur la base du crâne et les tiroirs alvéolo-dentaires.